A l'occasion des Journées du patrimoine, le château de la Ville-Huë, à Guer, ouvre ses portes. Une visite de dix-sept étapes est organisée avec le propriétaire, ce samedi 17.
700 ans d’histoire
Le château de la Ville-Hüe, à Guer, est propriété de la famille Raguenel depuis près de 700 ans. Guillaume de Raguenel représente la 25e génération depuis les Ugues, ses lointains ancêtres. « C’est une des dernières seigneuries de Bretagne qui n’a jamais été vendue », confie-t-il.
Reconstruit après un incendie
Un acte notarié mentionne l’existence du château en 1380, l’arrière de la bâtisse actuelle remontant à cette époque. Les tours actuelles datent du XIXe siècle. Un incendie a cependant ravagé la demeure en 1947. « Les archives multiséculaires ont disparu, avec les meubles. » Le château fut reconstruit, mais la toiture a été abaissée de deux mètres.
Un chêne de 400 ans
Écrin paisible, le parc invite à méditer. « Il a été dessiné par un élève de Denis Bühler, concepteur du parc du Thabor, à Rennes. » Contemporain d’Henri IV, un chêne majestueux veille sur le château et du haut de ses 30 m. « Il faut 13 enfants pour en faire le tour », s’amuse Guillaume.
Des mamelouks à Guer
Conteur hors-pair, Guillaume de Raguenel regorge d’anecdotes pittoresques ou plus dramatiques. « À la Renaissance, un de mes ancêtres a chassé des mamelouks égyptiens à dos de chameau, enrôlés dans des régiments. Ils devaient être mal payés et, de passage à Guer, avaient volé un trésor à mon aïeul ! »Histoire plus sombre, la grand-mère du maître des lieux a été mise en joue par les Allemands, au pied d’une des tours, lors de la deuxième Guerre mondiale, suite à la mort d’un soldat.
L’électricité dès 1904
L’électricité a été installée dans toutes les pièces, en 1904. Trois d’entre elles sont visitables : le vestibule et sa mosaïque Odorico, la salle à manger et le grand salon conçu de manière symétrique.
À l’extérieur, les communs, les chenils et l’allée royale méritent le détour. Cette dernière « était plantée de deux contre-allées avec des chênes d’Amérique dont les cimes se rejoignaient », offrant une arche végétale à la vue. La tempête de 1987 l’a dévastée.
Samedi 17 septembre, de 10 h à 19 h. Gratuit. Visite en 17 étapes. L’intérieur se visite avec le propriétaire. Petite restauration.